Dans l’ornière moussue,
Vit le cèpe ventru.
Sous le chêne feuillu,
Il prospère, joufflu.
L’embonpoint maximum,
Aujourd’hui le menace.
Mais il s’en soucie comme
De sa première limace.Dans un fouillis branché,
Il vit sa vie, caché.
Sur une butte en vue,
L’amanite salue.
Elle attire la vue
Du chercheur qui s’arrête…
Et s’éloigne déçu…
En oubliant le cèpe.Dans l’ornière moussue,
Le cèpe, je l’ai vu.
Il ne respire plus
Car il se sent perdu.
J’approche en tapinois
Et en coupant son pied,
Je prends le mien, de poids
Car je veux bien l’avouer,Je l’aime …
inconnu-e